Perpignan : 50 000 € pour éloigner les SDF des allées Bausil ! PDF Imprimer Envoyer
Jeudi, 25 Juin 2015 21:27

Le fiasco de la destruction du jardin Bausil n’en finit plus. Après avoir fait disparaître le seul espace vert du quartier Saint Matthieu sous le prétexte grandiloquent de la création d’un « mail au sein de l’Archipel » le projet de réaménagement continue.

Il se fait dans des conditions de ségrégation qui ont été dénoncées lors de l’enlèvement récent des bancs du fameux mail pour empêcher les « nuisances » selon la municipalité alors que c’est toute la population à qui l’on interdit de s’asseoir dans cet espace public.

Cela n’a pas suffit aux riverains chics et chocs qui ont leurs entrées à la mairie. Les adjointes Caroline Ferrière et Virginie Barre ont annoncé la couleur lors d’une réunion tenue le 13 avril dernier : un budget de 50 000 € sera débloqué pour éloigner les SDF.

De quoi s’agit-il ? D’une lutte biologique totale menée contre les SDF.

D’abord, on ne veut plus les voir et pour cela il faut leur interdire l’espace d’une façon malicieuse. La première chose, c’est de leur couper l’eau de la fontaine située près de la poste (la dernière du quartier), la statue fontaine sera déplacée et on n’en parlera plus.

Mais il faut aussi leur interdire de s’asseoir sur les pelouses maintenant qu’il n’y plus de bancs : on implantera des piquets et des fils de fer sur ces pelouses mais aussi des plantes « répulsives ». Pourquoi pas une plante mangeuse d’indigents ? Une Drosera indigencia perpinyensii ?

On notera que le kiosque à journaux – verrue publicitaire stationnée sur ces allées et où aucun journal n’a jamais été vendu – ne sera pas enlevé : on ne touche pas aux royalties de M. Decaux !

Tout comme on ne touchera pas aux propriétaires des chiens qui viennent faire leurs besoins sur les pelouses – plantes répulsives ou pas !

La municipalité préfère surenchérir sur la ségrégation sociale avec un prétendu aménagement paysager alors qu’elle laisse pourrir les dizaines d’immeubles qu’elle détient dans le même quartier Saint-Matthieu.

Déjà épinglée pour le gaspillage financier dans la prétendue rénovation urbaine, la commune accentue sa dérive idéologique en voulant traiter la pauvreté sous les aspects de réaménagement paysager

Mise à jour le Vendredi, 22 Juillet 2016 13:13
 

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